Des chercheurs de la City University de New York se sont donné pour objectif de découvrir comment les chats domestiques perçoivent ce monde. Plus précisément, les scientifiques se sont intéressés à une particularité du comportement de ces animaux : une passion inexplicable pour les boîtes. Même inexistant.
Précisons que les chercheurs ont prêté attention aux observations quotidiennes des propriétaires de ces animaux gracieux, mais parfois étranges. Les propriétaires de chats notent parfois que leurs animaux de compagnie ont tendance à prendre place non seulement dans des endroits isolés comme une boîte ou un sac. Même si vous dessinez un petit carré sur le sol, les chats s’assoient souvent en son centre.
Les scientifiques ont posé la question : quel genre de contours peuvent attirer les chats à un certain endroit ? C’est-à-dire dans quelle mesure les chats peuvent percevoir visuellement la figure comme un carré (si semblable au contour d’une boîte).
Les difficultés connues des chats à s’adapter à un nouvel endroit (par exemple, un laboratoire scientifique) ont forcé les scientifiques à choisir une manière non standard de mener des recherches. Ils se sont tournés vers la pratique des sciences civiques, dans laquelle la conduite de la recherche est confiée à des bénévoles sans formation scientifique professionnelle.
Ainsi, les scientifiques ont pu mener leurs recherches à distance, décrivant le processus nécessaire pour préparer et mener l’expérience aux propriétaires de chats volontaires. Ainsi, les chats et les chats sont restés dans leur environnement familial familier et ont pu démontrer aux scientifiques leur comportement naturel.
Malgré le fait qu’initialement plus de 500 animaux ont participé à l’étude, seuls 30 propriétaires ont pu prouver qu’ils méritaient le titre de “citoyen scientifique”. Ces personnes ont réussi à mener une expérience scientifique correctement, sans enfreindre les normes de sa conception. Ce sont leurs résultats qui ont été pris en compte dans le travail final.
Les chercheurs ont choisi l’illusion d’optique de Gaetano Canizza pour explorer les limites de la perception visuelle féline. Cette illusion naît de contours illusoires : la disposition particulière des figures fait qu’une personne (ou un chat) voit les limites d’un objet qui n’existe pas, même si elles ne diffèrent pas par la couleur du fond.
Dans cette étude, l’illusion Canizza, représentant un carré, a été utilisée. Quatre figures arrondies ressemblant à la silhouette de Pacman (un personnage de jeu vidéo) semblent regarder le centre d’un carré illusoire, indiquant ses coins.
L’expérience consistait à donner au chat le choix entre trois objets au sol : un carré de ruban adhésif, l’illusion du carré Canizza et un objet témoin. Ce dernier représentait cependant les quatre mêmes composantes de l’illusion, positionnées de manière à ne pas créer un contour illusoire.
Les propriétaires ont filmé l’expérience. En conséquence, les scientifiques ont découvert une chose étonnante : les chats étaient tout aussi désireux de s’asseoir à la fois dans un “vrai” carré avec des bordures claires en scotch et dans le carré illusoire de Canizza. Mais l’illusion “brisée” attirait beaucoup moins souvent l’attention des bêtes à queue.
Bien sûr, les scientifiques notent que peu de volontaires insatisfaisants ont pu participer à l’étude. Cependant, les résultats de ce travail complètent les résultats d’études antérieures sur la perception féline. Les chats ont une perception très bien développée des contours et des limites des objets, ce qui pourrait bien être une adaptation évolutive à la chasse, que les chats mènent souvent en embuscade.
Les scientifiques n’ont pas encore réussi à se mettre d’accord sur l’amour phénoménal des félins (oui, et des félins aussi) pour les box. Cependant, la boxe est connue pour réduire considérablement le stress des chats admis en refuge. C’est-à-dire que la présence d’un abri suffisamment proche provoque une sorte de soulagement psychologique et une sensation de confort chez les chats.
Ce qui est particulièrement surprenant, apparemment, les chats sont heureux d’être même dans les limites conventionnelles de la boîte “imaginaire”. C’est une propriété étonnante du cerveau pour un petit animal… grosso modo, de fantasmer. Bien qu’il soit trop tôt pour tirer des conclusions aussi médiatisées.
La nouvelle étude a été publiée dans la revue scientifique Applied Animal Behavior Science.
Il comble une lacune existante dans l’étude du comportement félin, dont la psychologie s’intéresse généralement beaucoup moins à la psychologie des scientifiques qu’à la psychologie des chiens. Aussi, ce travail est un exemple de l’application réussie des méthodes de la science civile.
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