On dit que les animaux sont comme leurs propriétaires. Des chercheurs ont décidé d’aborder la question de manière scientifique et ont trouvé un lien entre les caractères des chats et leurs propriétaires.
Les chats ne sont pas du tout aussi indépendants qu’on le croit. De plus, les scientifiques ont confirmé que le caractère du chat peut en dire long sur la personnalité du propriétaire.
L’étude s’est concentrée sur des traits de personnalité bien documentés des Big Five : ouverture, conscience, extraversion, conformité et névrosisme.
L’étude a porté sur 3331 propriétaires de chats (92 % de femmes) qui vivent avec leur animal de compagnie depuis au moins six mois. Les participants ont passé le test de personnalité Big Five et ont répondu à des questions concernant le caractère, le comportement, la santé et le mode de vie de leurs chats.
Les résultats ont montré des liens intéressants entre la personnalité du propriétaire du chat et la personnalité du chat :
- Ouverture: Plus le propriétaire était ouvert, plus le chat était sympathique. De tels chats montrent moins d’agressivité, d’aliénation. Dans le même temps, de manière assez inattendue, ces propriétaires autorisent rarement le chat à errer dans la rue.
- Bonne foi: Les propriétaires de chats plus consciencieux ont une très bonne influence sur leurs animaux de compagnie. Les chats de ces propriétaires sont amicaux et ouverts au contact, ils sont moins agressifs, distants et anxieux.
- Extraversion: Si le propriétaire du chat est extraverti, son chat sera probablement également doté d’une sociabilité extravertie. Chez ces propriétaires, presque tous les chats ont un poids normal et peuvent également se promener librement dans la rue.
- Conformité: Plus les propriétaires de chats sont dociles, plus les chats eux-mêmes sont amicaux, ce qui, de plus, ne montre ni agressivité ni aliénation. La plupart de ces personnes sont satisfaites de leurs animaux de compagnie et les chats ont presque toujours un poids normal.
- Névrosisme:
- Les propriétaires névrosés affectent le plus les chats, car leurs animaux de compagnie sont plus agressifs, anxieux et effrayés. Ces propriétaires choisissaient sans le savoir des chats à problèmes qui non seulement se comportaient mal, mais avaient également des problèmes de santé et un excès de poids. Les névrosés avaient plus de chats bâtards, que les propriétaires n’autorisaient pas à se promener dans la rue.
De plus, les chats de race se sont avérés plus amicaux, moins agressifs, distants et anxieux que les chats non consanguins. Dans le même temps, ils étaient moins souvent autorisés à se promener librement dans la rue.
De plus, selon les statistiques, les propriétaires ouverts et consciencieux ont plus de chats que d’extravertis, de névrosés et de personnes dociles.
En général, comme prévu, le névrosisme du propriétaire affecte négativement la santé et le comportement du chat, tandis que d’autres traits de personnalité (ouverture, conscience, extraversion et complaisance) sont plutôt positifs.
Il faut cependant garder à l’esprit que cette étude présente des limites importantes. Premièrement, les chats sont habiles à masquer leur douleur, de sorte que les rapports des propriétaires sur la santé de leurs chats peuvent être inexacts. Deuxièmement, le rapport du propriétaire peut être faussé par ses qualités personnelles. Par exemple, un propriétaire névrosé peut être plus susceptible d’éprouver des problèmes de santé ou de comportement chez le chat. Pendant ce temps, un propriétaire averti est plus susceptible d’emmener son chat chez le vétérinaire, découvrant ainsi des problèmes de santé. Cette étude ne parvient pas non plus à déterminer une relation causale. Même si les rapports du propriétaire sont corrects, on ne sait pas si la personnalité du propriétaire affecte directement le chat.
Cependant, cette étude prouve encore plus les effets néfastes du névrosisme, qui, s’avère, peut parfois être «diagnostiqué» avec l’aide du chat domestique.
Etude : Current Biology
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